Aujourd'hui, nous dénonçons fermement la tragédie que vit Abdel-Malik, un enfant autiste sévère non verbal âgé de 11 ans, victime de négligences au sein de la structure censée le protéger. Sa mère, Seta, mène un combat acharné pour obtenir justice et protéger son fils.

Une enfance presque comme les autres
Né en 2011, Abdel-Malik a été diagnostiqué avec un trouble du spectre autistique à l'âge de 4 ans. Cela n'a pas empêché Seta, sa mère, de lui offrir une enfance prsque comme les autres, empreinte d'un amour inconditionnel. Elle a tout mis en œuvre pour lui offrir une vie épanouissante malgré ses troubles. Elle s'est même formée à la méthode PECS pour communiquer au mieux avec son fils, démontrant ainsi un engagement sans faille envers son bien-être.
En 2021, leur vie bascule lorsque Seta, maman solo, se voit contrainte de déménager dans le 91 pour des raisons personnelles, cherchant à offrir un meilleur environnement à son fils et à se rapprocher de sa mère.

Cependant, ce déménagement a été mal interprété par le Centre Médico-Psychologique (CMP) de sa ville d'origine, qui a fait un signalement à l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) pour un prétendu "défaut de soins”.

Après son déménagement, Seta a bien sûr continué les suivis pour son fils près de son nouveau lieu de vie, mais cela n’a pas empêché les services sociaux de mettre en doute ses capacités de s’occuper de ses enfants. 

Depuis, Seta se bat sans relâche pour prouver son amour et sa dévotion envers Abdel-Malik et sa première fille née en 2018, démontrant que ses enfants ont toujours été sa priorité.

Les conséquences du signalement
Malgré les multiples démarches de Seta pour obtenir une prise en charge adaptée pour son fils, les portes des Instituts Médico-Éducatifs (IME) se sont cruellement fermées les unes après les autres. Contraints par la juge des enfant ayant refusé le financement pour qu’Abdel-Malik soit placé au centre de l'association “Le Silence des Justes", ils se sont tournés vers des alternatives proposées par la juge.

La descente aux enfers
Parmi ces alternatives, il y a une association du 91 qui détient plusieurs établissements. En octobre 2022, Abdel-Malik est contraint de rejoindre l'un d'entre eux.

Seta est au départ ravie que son fils soit pris en charge mais déchante rapidement. Son fils est isolé, sans contact avec les autres enfants, dans un appartement, sans jeux ni stimulation.
Abdel-Malik perd beaucoup de poids et Seta a été horrifiée de découvrir des bleus sur son corps. Lors des rares moments où elle le retrouve, un week-end sur deux, elle constate que son fils présente des ongles noirs et une peau sale, (l’eau de la douche est marron quand il prend son bain) témoignant du manque de soins qui lui sont prodigués dans cet établissement censé le protéger.

Accompagnée d’une avocate spécialisée, plusieurs actions sont mises en place afin de dénoncer ce placement qui fait vivre à cet enfant un enfer.

Le 16 juin 2023 : Le verdict de la juge
« Ils vont tuer mon fils », ce sont les mots de Seta quand elle a appris que son fils allait être placé à nouveau pour un an là où il subit des maltraitances depuis 9 mois... Malgré les preuves qui accablent ce centre et celles qui prouvent que Seta a fait le nécessaire pour que son fils puisse avoir un suivi à domicile, les autorités persistent à répéter à Seta que son fils est dans un centre pour polyhandicapés et que celui-ci est adapté à son fils…alors que la réalité est tout autre. Il est livré à lui-même dans un appartement, loin de ce qui lui avait été promis.

… Et le drame a finalement eu lieu…

Le lundi 26 juin 2023
Aux alentours de 12h, Abdel-Malik fait une chute tragique du deuxième étage de l'appartement où il était placé, dans des circonstances troublantes.
Pourquoi une fenêtre était-elle laissée ouverte à côté d'un enfant autiste sans surveillance adéquate ? Pourquoi le temps d'intervention médicale a-t-il été aussi long (2h30 après l’incident) ? Pourquoi la mère de l’enfant n’est prévenue qu’à 15h ?
Des questions essentielles qui restent sans réponse et qui suscitent l'indignation.

Seta apprend lorsqu’elle rejoint son fils à l'hôpital que celui-ci, en plus des blessures liées à la chute, souffre d'une infection urinaire (qui n’est pas récente), mais aussi d'un staphylocoque doré. De nouvelles preuves que son fils n’est pas en sécurité là où il est depuis 9 mois.

Le 5 juillet 2023, Abdel-Malik sort de l’hôpital après ce drame qu’il vient de vivre. Il sursaute au moindre bruit, dort énormément, mais ce retour auprès de sa mère et de ses deux petites sœurs lui redonne de l’énergie.

Le lundi 17 juillet 2023, Abdel-Malik est de nouveau arraché à sa mère pour aller dans un centre de répit sur décision de l’ASE de Massy, sans qu'elle puisse avoir son mot à dire... et elle ne sait pas quand elle aura la chance de le revoir. (cf Vidéo du moment où on vient le chercher à son domicile) https://shorturl.at/cqR45


Une mobilisation urgente

Face à l'horreur de cette situation, la campagne "Touche pas à mon fils" a été lancée pour exprimer notre indignation et notre solidarité avec Abdel-Malik et Seta. Des associations telles que "Approche Globale Autisme" soutiennent cette démarche et font résonner la voix d’Abdel-Malik le plus loin et le plus fort possible à travers notamment une lettre ouverte signée par des associations et des professionnels de santé qui a été envoyée fin juillet.

Les réseaux sociaux se mobilisent et amplifient ce combat, exigeant que justice soit rendue et que des mesures concrètes soient prises pour protéger les enfants vulnérables.

Abdel-Malik mérite un environnement aimant et adapté à ses besoins spécifiques. Nous appelons les autorités à agir rapidement pour protéger cet enfant vulnérable et lui offrir un avenir sécurisé et épanoui. Aujourd'hui, Seta veut que son fils soit en sécurité, soit avec elle car elle a trouvé des professionnels en libéral pouvant prendre en charge Abdel-Malik ou alors que celui-ci rejoigne un établissement adapté.

Nous avons besoin de votre aide pour faire bouger les choses !