L'Association Française des Femmes Pilotes  demande la panthéonisation de Marie, Félicie, Élisabeth Marvingt, pionnière de l'aviation  née à Aurillac le 20 février 1875 et décédée à Nancy le 14 décembre 1963, pour : ses exploits émérites en sport , médecine et aviation; aussi particulièrement une vie consacrée à la mise en place des évacuations sanitaires en avion.

Histoire Marie Marvingt

The French Association of Women Pilots requests the pantheonization of Marie, Félicie, Elizabeth Marvingt, pionneer of aviation born in Aurillac on February, 1875 and died in Nancy on December 14, 1963, for: her distinguished exploits in sports, medecine and aviation ; also particularly a life devoted to the implementation of medical evacuations by plane.

Tout au long de sa vie, elle n’a eu de cesse de pratiquer tous les sports tels que la course à pied, le saut, la barre fixe, les barres parallèles, les anneaux, les poids et haltères, la boxe, le jiu-jitsu, la lutte, le football, le baseball, le tennis, le golf, le waterpolo, le polo, le hockey, le fleuret, le sabre, l’épée, le fusil, la natation, le canoë, l’escalade, le cyclisme, l’aéroplage, la spéléologie, pilote aéronaute (brevet n° 145), pilote-aviatrice (brevet n° 181).

Outre ses performances sportives Marie Marvingt a non seulement appris à parler couramment l’anglais, l’italien, l’allemand et l’espéranto. Elle a également obtenu avec succès un diplôme d’infirmière,(n'ayant eu le droit d'être médecin à l'époque), une licence de lettre, tout en pratiquant l’art comme le théâtre, la poésie, la sculpture…

A partir de juin 1912, suite à l’approbation de la Direction de l’Aéronautique Militaire,  Marie Marvingt, infirmière-pilote, se lance dans la création de l’aviation sanitaire et réalise de nombreuses conférences sur le sujet afin d’obtenir une somme suffisante pour financer la fabrication d’un avion sanitaire.

Durant la grande guerre elle est infirmière major à l’hôpital de Nancy, elle joue également au théâtre aux armées pour les soldats au front. Elle participe, autorisée par Monsieur Millerand ministre de la guerre, à deux bombardements sur le terrain militaire allemand de Metz - Frescaty. Puis elle est envoyée comme correspondante de guerre par le maréchal Foch aux Dolomites sur le front italien ou l’infirmière (chasseur alpin) sauva de la mort des soldats italiens.

L’entre-deux guerres permet à  Marie Marvingt, missionnée par la Ligue Aéronautique de France de poursuivre ses conférences pour l’aviation sanitaire en Afrique du Nord, elle officie également comme correspondante de guerre, dans le Rift Marocain avec les troupes Françaises et notamment avec le 37ème Groupe d’Aviation commandé par le colonel Chautin, elle en profite pour lui faire adopter le principe de l’avion sanitaire qui sera utilisé par le Docteur Chassaing, (500 blessés seront sauvés). 

Á la fin des années trente, Marie Marvingt, se trouve aux États-Unis et parcours plus de 200 000 km pour la promotion de l’aviation sanitaire.

 Durant la seconde guerre mondiale, Marie Marvingt, reprend du service en tant qu’infirmière et résistante et ouvre un centre pour les aviateurs blessés à Saint-Alvère appelé le "Repos des Ailes".

 Après la guerre, Marie Marvingt continue à donner ses conférences sur l’aviation sanitaire.

Á la fin de sa vie la première Infirmière Secouriste Pilote de l’Air (I.P.S.A) présidente de l’Aviation Sanitaire Mondiale passe son brevet de pilote d’hélicoptère à 83 ans tout en pratiquant assidûment la bicyclette et réalise à 86 ans un Nancy Paris.

 Marie Marvingt surnommée La fiancée du danger par un journaliste français et La femme la plus incroyable depuis Jeanne d’Arc par un journaliste américain décède à Nancy.

Grâce à la persévérance de Marie Marvingt, l’aviation sanitaire et les Infirmières-médecins Secouristes Pilotes de l’Air ont sauvé, sauvent et sauveront encore de nombreux blessés et malades à travers le monde, comme lors de la dernière grande pandémie de Covid 19.

Marie Marvingt est titulaire de 34 médailles dont :

-      En 1907, Palmes de Premier Tireur.

-      En 1910, Grande médaille d'or pour tous les sports.

 -      En 1911, Officière d’Académie.

-      En 1915, Croix de guerre 1914-1918 avec palmes.

-      Le 24 janvier 1935, Chevalière (er) de la Légion d'honneur. 

-      Le 7 décembre 1949, Officière (er) de la Légion d'honneur. 

-      Le 5 novembre 1937 Chevalière dans l'Ordre de la Santé publique.

-      En 1950, Médaille de la ville de Nancy.

-      Le 29 mars 1954, Récipiendaire du prix Deutsch de la Meurthe.

-      En 1957, Médaille d'argent du Service de santé de l'air, Médaille d'Or de l'Éducation physique.

-      Ordre des Palmes académiques.

 -      Médaille de l'Aéronautique.

-      Médaille de la paix du Maroc.

-      Médaille de la Reconnaissance française