MANIFESTE PARENTS DES ÉCOLES PARISIENNES : Avant les JO, l'avenir du Périscolaire !

MANIFESTE PARENTS DES ÉCOLES PARISIENNES : Avant les JO, l'avenir du Périscolaire !

Lancée le
11 avril 2024
Signatures : 855Prochain objectif : 1 000
58 personnes ont signé aujourd'hui

Pourquoi cette pétition est importante

Nous, parents des écoles parisiennes, nous associons aux revendications du personnel du périscolaire mobilisé depuis le 13 novembre, pour sauver l’école publique et les services qui en découlent!

Nous demandons à Madame Hidalgo, Maire de Paris et à Monsieur Patrick Bloche, Adjoint à la Mairie de Paris chargé de l’éducation, de la petite enfance, des familles, des nouveaux apprentissages, de les écouter et de répondre à leurs revendications.

Le temps périscolaire représente, pour la plupart d’entre nous, presque la moitié (voire parfois plus) du temps que nos enfants passent à l’école. Ne pas considérer ce sujet comme une priorité, c’est renoncer à une école de qualité pour tous. Sacrifier le périscolaire, c’est sacrifier l’école publique à Paris !

Il n’est pas concevable de continuer à demander aux équipes du périscolaire déjà surinvesties, mais « à bout de souffle», de combler les lacunes d’un système structurellement défectueux ! Faut-il attendre davantage d'accidents dans nos écoles pour apporter des solutions à ces dysfonctionnements ? 

Il n’est pas admissible :

-Que les animateurs soient en sous-effectif chronique tout au long de l’année (de -1 à -6 animateurs en moyenne), et en particulier en septembre (les activités extra-scolaires n’ayant pas démarré), ce qui soulève de facto des interrogations et provoque la colère des parents quant au strict respect des règles les plus élémentaires de sécurité!

-Que le taux légal d’animateurs présents et qualifiés ne soit pas respecté. (Au lieu de 1 animateur pour 18 enfants, comme l'indique le Projet Educatif de territoire Parisien, les REV sont parfois contraints de réorganiser le service avec un animateur pour 25, parfois jusqu'à 30 enfants).

-Que le personnel du périscolaire soit dans l’obligation de suppléer quotidiennement les carences d’un système de recrutement défaillant et non harmonisé au niveau des différentes CASPE (circonscription des affaires scolaires et de la petite enfance) ;

-Que les REV doivent littéralement se battre pour obtenir du personnel dédié à l’accueil des enfants à besoins éducatifs particuliers, et qu’en l’absence de ces personnels et en l’absence de remplaçants, eux-mêmes doivent occuper ces postes et faire leur travail administratif tôt le matin en dehors de leurs horaires de travail ou de chez eux le soir. Le principe défendu par le gouvernement d’une école pour tous ne peut en l’état s’appliquer au périscolaire sans accompagnement spécifique et de surcroît sans effectif suffisant!

-Que les temps de TAP (3h par semaine) soient partiellement « sous-traités » à du personnel associatif dont les conditions de recrutement, de formation, d’encadrement et de contrôle sont plus que nébuleuses sans compter, là aussi, un turn over important.

-Qu’aucun personnel formé et déchargé d’enfants soit en charge de l’hygiène corporelle des enfants de maternelle sur certains temps périscolaires (pause méridienne) et extra-scolaires.

-Que, sur les vacances scolaires, les regroupements d’écoles toujours plus nombreux aboutissent à un engorgement des centres de loisirs, atteignant parfois un taux de fréquentation similaire aux vacances d’été lors des petites vacances (+ de 100 enfants sur certains centres de loisirs) et une surcharge de travail pour les REV qui doivent se déplacer, organiser des réunions avec des animateurs qu’ils ne connaissent pas, étudier les PAI des enfants des autres écoles, permettre l’inclusion des nouveaux enfants en situation d’handicap des autres écoles...

-Qu’il soit envisagé que le personnel du périscolaire, déjà structurellement en sous-effectif, soit en partie affecté à l’organisation des JOP 2024 ;

Nous ne pouvons collectivement nous satisfaire de la paupérisation du personnel du périscolaire à savoir :

-vacataire pour la majeure partie d’entre eux ;
-avec parfois comme unique rémunération de la journée les 23€net de la pause méridienne ;
-sans garantie d’emploi ;
-alors que 70% d’entre eux occupent ce poste de manière permanente et cela depuis 5 ans au moins, parfois même 30 ans!

Nous avons bien reçu la lettre de M. Patrick Bloche adressée aux parents sur l’ENT le lundi 22 janvier 2024, premier jour de la dernière grande mobilisation du personnel périscolaire. Malheureusement, les réponses apportées à ce jour ne sont pas de nature à permettre une sortie de crise, et certainement pas à la hauteur de l’enjeu majeur d’une école publique inclusive, capable de faire face aux problématiques liées au respect des valeurs de la République. En effet, si sur les 16 mesures mises en avant, nous considérons celles spécifiques à la filière périscolaire, nous constatons que :

-pour une partie de ces mesures (1,71 euros brut d’augmentation horaire pour les vacataires ; rémunérations indexées sur le SMIC…), le simple respect du droit est présenté comme une avancée significative ;

-pour d’autres mesures, certains corps de métier (+ de 300 REV ainsi que la grande majorité des animateurs…) sont exclus alors qu’ils réalisent une partie importante du travail, en particulier sur le terrain ;

-pour d’autres mesures encore (communication, mise en place d’une application d’aide au remplacement…), il s’agit de dispositions coûteuses et inefficaces tant que le métier sera si dérisoirement attractif. Pourquoi ne pas utiliser ce budget pour fidéliser le personnel sur place, ce qui permettrait de répondre efficacement à un autre problème ? En effet, le turn over permanent des équipes épuise les équipes d’animation et entraîne une surcharge de travail pour les REV qui doivent en permanence faire du recrutement, rendant quasi impossible un accueil de qualité pour nos enfants. 

Il est primordial de répondre aux demandes du personnel du périscolaire en procédant à la contractualisation de l’ensemble des vacataires sur postes permanents, en augmentant les effectifs d’encadrement, en revalorisant l’ensemble des statuts – sans exception – pour assurer au personnel un revenu décent et des perspectives de carrière, mais également en créant des postes d’éducateurs spécialisés pour les enfants en situation de handicap.

Nous, parents, soutenons notamment :

-La demande les animateurs et des ASEM de bénéficier du versement de la prime REP/REP+  : celle-ci permettrait de reconnaître leur engagement, de valoriser leur investissement dans les quartiers populaires et de participer à leur stabilité dans ces écoles.

-La demande d’accès à la catégorie A pour les REV, dont les missions et responsabilités sur les temps péri et extra-scolaire sont importantes : celle-ci permettrait de maintenir leur stabilité, de diminuer le nombre de démissions ou de demandes de changement de poste, ainsi que de reconnaître leur engagement pour nos services périscolaires et de les valoriser à juste titre.

Nous, parents parisiens, usagers du service public, électeurs, demandons à nos élus de considérer l'ensemble de ces revendications comme majeures et d’y apporter le plus rapidement possible les réponses adéquates. Il en va de la sécurité des enfants parisiens !

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