Nous avons été informés de plusieurs études d’implantation de panneaux photovoltaïque sur le site des Carrières à Euville. Autant nous adhérons à cette forme d’énergie renouvelable, autant nous nous insurgeons et disons que c’est une hérésie de sacrifier les carrières d’Euville alors que d’autres endroits, plus à même de répondre aux critères d’implantation « sites industriels abandonnés, dégradés ou pollués » doivent se trouver ailleurs sur notre territoire.

Non les cavaliers ne sont pas qu’un énorme tas de matériaux stériles. La faune et la flore ont investi les lieux depuis presque 200 ans maintenant pour le cavalier le plus vieux. On y trouve des éléments naturels de qualité paysagère : plus de 20 espèces d’orchidées sauvages, le grand-duc, le tichodrome échelette (oiseau hivernant rare), sans compter les petits et grands animaux, (écureuils, lièvres, renards, chevreuils, sangliers), qui nichent aux carrières où ils ne sont pas perturbés par une invasion humaine.

Non les arbres présents ne se résument pas à de vulgaires essences sans intérêt ; ils constituent la biocénose, l’écosystème du lieu et participent au maintien des sols face au ruissellement.

Raser tout cela c’est sacrifier notre patrimoine historique et naturel. Les Carrières c’est aussi une âme et une histoire d’hommes et de femmes d’hier qui alimente aujourd’hui les expositions artistiques et visites touristiques dans son sein. Quant au côté « énergie verte », le Grand Est est la deuxième région française en éolien en puissance et en production et la première région en nombre d’installations et en puissance installée pour la méthanisation (cf. Bilan année 2018 Document réalisé par la DREAL Grand Est); nous participons donc grandement à l’effort collectif et qu’on ne vienne pas nous dire que l’on veut profiter d’une énergie renouvelable mais pas de son implantation.