Nous, habitants de Dommartin-sous-Amance (village et Piroué), nous interrogeons sur le bienfondé de l'implantation d'une antenne-relais en limite de territoire Dommartin-sous-Amance/Agincourt, sur le territoire de cette dernière. Cette localisation, à proximité immédiate du Piroué, suscite l'inquiétude de ses habitants : une antenne, en milieu rural, est dix fois plus puissante qu'en milieu urbain où les relais sont plus fréquents, et la zone la plus "arrosée" par les ondes se situe entre 100 et 300 m. La majeure partie du Piroué.

Sous prétexte d'offrir un accès égalitaire aux réseaux de télécommunication, le déploiement de la 4 G dans un premier temps pour faire avaler la pilule et de la 5 G dans un second temps et qui concerne l'ensemble du territoire français se justifie-t-il ?

Selon les opérateurs qui mutualisent leur équipement avec les autres opérateurs, cette technologie devrait permettre un téléchargement plus rapide, le développement de l'intelligence artificielle, l'automatisation industrielle, la médecine à distance, l'autonomie des véhicules, la connexion permanente de milliards d'objets... A-t-on besoin d'un tel emballement technologique au risque d'en payer les conséquences en matière de santé notamment ?

La qualité de notre vie exige que nous exercions un regard critique sur les avantages et les inévitables inconvénients de cette course en avant effrénée.

Notre devoir de citoyens nous incite à la vigilance, en imaginant les conséquences à long terme sur nos proches et nous-mêmes sur une exposition permanente aux rayonnements dont on commence à soupçonner l'extrême nocivité. Troubles du sommeil, altération des capacités cognitives, perturbation du système immunitaire, rupture des brins d'ADN, augmentation des tumeurs, des cancers sont-ils le fruit de l'imagination des scientifiques ? (l'OMS a classé les ondes de téléphonie mobiles comme potentiellement cancérigènes. En outre, selon l'ANSES - Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, juin 2016-, une personne sur 20 souffrirait d'électro-hypersensibilité. Donc application du principe de précaution avant tout. 

Les promesses de ce type de progrès technique sans le recul nécessaire, pour quoi faire ? Toujours plus ? Toujours plus vite ? Plus vite droit dans le mur avec des oeillères !

- la rapidité de téléchargement est-elle une priorité absolue ? Le flux actuel de transmission suffit largement, nous venons juste d'être équipés de la fibre optique. La connexion filaire est en outre bien plus rapide, fiable et stable.

- la médecine à distance est un prétexte pour justifier la suppression des petits hôpitaux ; nous avons plutôt besoin d'une médecine de proximité. Question de politique.

- quel intérêt à la connexion de milliards d'objets aussi futiles les uns que les autres, qui contribuent par ailleurs à un surcroît de pollution et à une surexploitation de la planète ? En tout cas, elle justifie pour certains la pseudo-nécessité de déployer des moyens de communication toujours plus puissants.

La liste des évidences scientifiques, à la fois épidémiologiques et expérimentales est suffisamment longue plus ne plus nier l'impact sur le vivant.

Ce projet d'antenne à notre porte, s'élevant à plus de 30 m, qui plus est en zone réputée inondable !!! sera également une nuisance visuelle imposée à une population déjà installée et qui n'a rien demandé.

Nous n'acceptons pas une verrue qui viendrait s'incruster dans notre paysage, nous n'acceptons pas que notre patrimoine bâti et non bâti soit dévalorisé.

Nous mettons tout en oeuvre pour nous opposer à l'exécution de ces travaux en nous appuyant sur des personnalités politiques qui nous apportent leur soutien.

Dès à présent, notre collectif met en place une pétition et mènera des actions médiatisées de sensibilisation pour contrecarrer le projet.

Nous mettons enfin en cause la façon sont s'est déroulée l'opération d'implantation d'une antenne-relais : absence totale d'informations, de concertation de la part de l'opérateur Orange - même si les textes de lois actuels ne l'y obligent pas- et de la part de la municipalité d'Agincourt, muette, qui profite par ailleurs de la solidarité et des échanges entre communes voisines.