Stop au festival son libre

Stop au festival son libre

Lancée le
21 mai 2023
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Collectif LIBRE

Le festival son libre existe depuis près de 20 ans.

Il a démarré son existence sur la commune de Collias dans le Gard comme un évènement sporadique et marginal mais s’est développé pour devenir un évènement incontournable pour les amateurs de musique électronique. On peut ainsi observer qu’un public international attend ce rendez-vous chaque année et que les artistes sont de plus en plus nombreux.

L'édition 2023 du festival son libre, organisé sur le territoire communal de Collias et en limite avec celui de Cabrières, vient de s’achever.

Comme l’indique le site internet de l’évènement (https://sonlibre.fr il s’est déroulé du jeudi 18 mai 2023 au dimanche 21 mai 2023.

A l’issue de ces 4 jours de festival, la grande majorité des habitants des villages voisins (Collias, Cabrières, Poulx, Lédenon, Saint-Gervasy, Marguerittes) sont au mieux fatigués, et pour beaucoup excédés.

Cet évènement soulève de la part des habitants des villages cités, ainsi que leurs élus, de nombreuses interrogations. Les voici exposées.

1)    Horaires de l’évènement

L’évènement s’est déroulé de la sorte (source site internet du festival) :

·         Jeudi 18/05 à partir de 17h00 à vendredi 19/05 12h00

·         Vendredi 19/05 14h00 à samedi 20/05 12h00

·         Samedi 20/05 14h00 à dimanche 21/05 18h30

Vous constaterez ainsi que pendant toute la durée du festival, seuls 3 moments de calme de 2h interviennent, il s’agit d’un créneau de 2h, de 12h à 14h, les vendredi, samedi et dimanche. 

Le site affiche lui-même le slogan de 72h de show.

Comment est-il possible qu’une telle programmation puisse être autorisée par la préfecture ?

Le vacarme produit est tel que durant 3 nuits consécutives il est impossible de dormir. Le son ne s’interrompt quasiment jamais du jeudi au dimanche.

2)    Risque incendie

L’évènement se déroule au beau milieu de la garrigue en plein mois de mai ! Le simple fait d’écrire cette phrase pousse à sourire tellement l’aberration semble poussée à son paroxysme. 

Par chance cette année, les conditions météorologiques ont permis de réduire à zéro le risque de départ de feu (pluie pendant 4 jours).

Toutefois, les éditions précédentes se sont déroulées par période sèche, chaude et venteuse.

Lorsque l’on visite le site internet du festival, une vidéo présente l’évènement et plusieurs éléments sont tout simplement accablants :

·         Installations à proximité immédiate de boisement denses

·         Utilisation d’engins pyrotechniques

En ce qui concerne le risque incendie, je me permets de rappeler que la préfète du Gard a pris plusieurs arrêtés ces dernières années visant à limiter voire interdire les usages et les activités en nature et même en zone urbaine. Il a notamment été interdit de faire des barbecues ou de passer la tondeuse en période de risque.

Alors même que la population locale est logiquement contrainte dans sa vie quotidienne pour limiter les risques d’incendie (ce que tout le monde comprend et soutient), plusieurs milliers de festivaliers, dont la plupart ne vivent pas sur notre territoire, peuvent à leur guise manipuler des engins pyrotechniques ou jongler avec des quilles enflammées au beau milieu de notre garrigue.

Nous pouvons également mentionner les dizaines de groupe électrogènes nécessaires à l’alimentation électrique, les centaines de mètres de câblage, les lumières, le matériel électronique, bref, ici encore il est difficile de porter l’aberration de la situation à un degré plus élevé. 

3)    Zone Natura 2000 et site classé 

Le festival son libre se déroule depuis de nombreuses années sur des terrains situés en ZNIEFF, zone Natura 2000, réserve de biosphère et faisant également parti du site classé « Gorges du gardon ».

Les terrains font également partie de l’aire de protection dédiée à l’aigle de Bonelli.

Concernant cette thématique écologique, nous faisons face encore une fois à une situation ubuesque qui pourrait prêter à sourire étant donné que n’importe quel être humain censé y verrait logiquement une farce.

Ainsi, sur un secteur à la richesse écologique avérée et protégée par des outils juridiques puissants, il est autorisé de produire un vacarme assourdissant pendant 72h jour et nuit, de rassembler des milliers de personnes, de laisser circuler des centaines de véhicules en pleine zone naturelle ; et tout ceci au mois de mai, au cœur de la période de de nidification de nombreuses espèces d’oiseaux dont plusieurs dizaines d’espèces protégées présentes sur le site du festival et ses environs directs. 

4)    Nuisances sonores

Dernier point appelant une réponse de la part de la préfecture, et sans doute le plus important.

Le volume sonore généré par le festival est très largement supérieur aux niveaux autorisés en telle circonstance.

Il est aisé de comparer les niveaux de bruit générés par un concert aux arènes de Nîmes, le festival des électro d’Uzès ou encore un spectacle durant une fête votive.

Dans le cas présent, les niveaux sonores sont tout simplement ahurissants. Par ailleurs, l’emplacement du site, en zone sommitale du massif des garrigues, permet une diffusion à 360°, propageant le bruit dans tous les villages voisins. Cette année, la musique a été entendue jusqu'à 30 km à la ronde !

Il est évident, au regard des nuisances relevées, que le seuil de 102 db a été outrageusement dépassé. Nous serions donc curieux de savoir si des mesures ont été réalisées.

Au regard des points énoncés, une seule question nous vient à l’esprit :

Comment une telle situation peut être autorisée par la Préfecture du Gard ? Le maire de Collias a donné son autorisation, certes, mais comment, par la seule volonté d’un maire, la préfecture peut fermer les yeux sur des actes qui bafouent ouvertement la loi ?

Nous attendons des réponses précises de la préfecture car il est devenu inacceptable de laisser la situation perdurer.

Durant des années, les pouvoirs publics ont fermé les yeux sur cet évènement mais il a atteint une envergure qui porte aujourd’hui atteinte à la sécurité publique et qui met en danger notre précieux environnement.

L’année dernière, un habitant de Cabrières a vu son mur de clôture démoli par un festivalier qui était rentré dedans avec son van. Jusqu’où la situation évoluera ?

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